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Le mythe de l’intériorité

Pourquoi les gens sont-ils tellement portés à croire que l’exécution intelligente d’une opération quelconque doit comporter deux processus, l’un pratique et l’autre théorique ? Cette interrogation qui suppose que dans chaque action à lieu un processus en parallèle qui se déroule à l’intérieur, est une des composantes de ce qu’on appelle le mythe des processus mentaux.

Le partage fondamental entre l’intérieur et l’extérieur, qui s’instaure à partir de la philosophie cartésienne, a fait naître cette idée d’une intériorité mentale, et a contribué à l’instauration du concept moderne d’esprit.

Cette conception de l’activité mentale comme processus interne, sous-jacent et par définition distinct de l’ordre public de la signification porté par le langage et le comportement, s’est trouvée explicitement contestée très tôt par Spinoza, mais aussi par les philosophies de James, Peirce, Dewey, Mead et bien d’autres.

Il s’agit donc de contribuer à cerner les conditions théoriques d’une compréhension de l’activité de pensée/agir au-delà de l’opposition classique de l’intérieur et de l’extérieur, mais également à distance de toute tentative de localisation cérébrale du mental.

Le but est de mettre en perspective les conceptions qui – comme l’énaction - récusent l’identification des phénomènes dits « mentaux » à des événements internes et d’en éprouver leurs arguments et l’usage auprès des acteurs du sport

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