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Entretien avec Philippe DESCOLA

«  La tradition phénoménologique a contribué à mettre en question une théorie de la connaissance et de l’action, qui remontait au cartésianisme, qui fut thématisée par Kant, et que l’on peut appeler le « réalisme cognitif ». C’est l’idée d’un esprit isolé dans sa boîte crânienne, recevant des informations sur le monde extérieur par le biais du corps et traitant ensuite ses informations de façon à donner des instructions en retour au corps, pour agir sur ce monde. Donc un dualisme du corps et de l’esprit dans lequel le corps a un rôle ancillaire et qui néglige le fait qu’il est à la fois en moi et dans le monde, qu’il est un instrument de connaissance au même titre que le cerveau. Ce dualisme est devenu le sens commun de notre anthropologie du corps en tant qu’Occidentaux modernes, de sorte que la critique du réalisme cognitif menée par Merleau-Ponty ne s’est pas imposée immédiatement. Or, comme Lévi-Stauss l’avait bien vu, il importe de pouvoir combiner une approche de type structuraliste (la construction de modèles contrastifs rendant compte de régularités) avec certains des apports de la phénoménologie de Merleau-Ponty… » cf. suite ci contre : Gilles Boëtsch revue Dilecta | Corps - 2007/2 - n° 3 pages 5 à 11 et Philippe Descola (2005), Par-delà nature et culture. Edition Gallimard

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