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Une psychologie de l’imprévisible ?

Votre expérience d’athlète vous amène surement à conclure que l'imprévisible est une composante majeure du sport de haut niveau : il semble que vous pourriez citer maints exemples issus de votre activité sportive argumentant ce constat.

Il nous faut alors signifier le paradoxe suivant : les événements compétitifs sont longuement préparés et soigneusement planifiés tout en étant partiellement imprévisibles à la fois quant à leur déroulement et leur résultat. La compréhension et l’explication de cette dualité apparait indispensable pour penser les actions que l’on peut avoir auprès des sportifs, des « staffs » et des dirigeants.

Faute d'interrogations sur leurs outils théoriques et le discours du sens commun, les chercheurs en sciences humaines et sociales ont tendance à ignorer cet aspect de la vie sportive – et sociale d’ailleurs -, et à faire comme si les situations qu'ils analysent étaient stables, prévisibles, sous l'effet de tendances structurelles ou de la volonté des acteurs.

Cette présentation cherche à initier une réflexion permettant de donner une place à l'imprévisible dans nos actions quotidiennes et à échapper ainsi à un schéma binaire dans lequel les situations sont vues soit i) comme totalement imprévisibles et sur lesquelles les entraineurs n’auraient aucune prise : ii) comme totalement prévisibles et susceptibles alors de relever de prescriptions de différentes natures pour les contrôler, par exemple de nature psychologique tel que les préparateurs mentaux l’envisagent (cf.  http://archiveouverte.campus-insep.net:81/archimede/ExploreOneUpload.do?vref=1025&fromsimpeadvancedsearch=true

Toutes ces réflexions plaident en faveur d’une idée : il n’est pas possible de concevoir l’interaction comme l’action de l’un (par exemple, le préparateur du mental qui se fie aux méthodes et aux techniques qu’il a appris) sur un autre (l’athlète/les athlètes qu’il faut éclairer et guider vers la performance) car ce que l’on observe est toujours une élaboration conjointe de la démarche : toute intervention/action en direction de l’athlète s’accomplit dans la dynamique d’une relation qui naît dans une situation particulière, qui se constitue pas à pas dans des échanges qui s’inscrivent dans une temporalité, et sont donc soumis à une incertitude qu’il s’agit de lever dans le cours même du déroulement de ces échanges : ce qui est généré, génère à son tour ce qui le génère : imprévisible alors ?

cf. Saisir la question de la contingence et de l'imprévisbilité de l'action

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